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    Les critiques ciné doivent-ils parler des navets ?

    Au sein de la petite communauté des critiques cinématographiques, qu'ils soient professionnels ou amateurs, d'ailleurs, une question revient souvent : doit-on parler des navets ? 

    Cette question est difficile à traiter, parce qu'il faut déjà d'abord s'entendre sur la définition de navet au sens cinématographique du terme.

    Wikipédia nous fournit un éclairage intéressant sur cette définition. Le navet serait un film médiocre et se distinguerait du nanar, lequel serait un film raté dont les défauts porteraient involontairement à rire.

    Partant de cette définition, j'ai dû forcément critiquer des navets, puisque parmi mes dizaines de critiques, pas mal de films naviguent dans une zone de notation comprise entre 5 et 6. 

     

    LA NOTION DE SUBJECTIVITE

     

    Tout le monde a déjà connu le stress relatif à l'attente de la délivrance d'une note sur un travail artistique...Et certains le connaissent encore aujourd'hui, sur les bancs de l'école.

    Quand une oeuvre est destinée au grand public, peu importe son moyen de diffusion, elle s'expose, de facto, à une critique, qu'elle soit bonne ou mauvaise : c'est la loi du marché (tiens, cela me rappelle ce très bon film de Vincent Lindon).

    Dans un monde où plus personne n'a envie de perdre son temps inutilement, la critique remplit son oeuvre et se doit, tant que possible, d'aiguiller les amateurs de cinéma indécis.

    Mais comme le monde de la critique cinématographique n'est pas une entité à part entière qui pense uniformément, chacun est libre de décider ce qu'est un navet ou pas... C'est tout ce qui fait, pour moi, la richesse  de cet univers un peu particulier. D'un critique à l'autre, un film peut ainsi passer de la dure appellation de navet à chef d'oeuvre, mais c'est extrêmement rare !

     

    Les critiques ciné doivent-ils parler des navets ?

     

    LA NOTION D'OBJECTIVITE

     

    Un navet est donc un film dont la tête dépasse à peine au milieu de l'industrie des oeuvres cinématographiques. C'est triste, mais c'est ainsi.

    Certains critiques sont sans pitié avec ces films. D'autres sont nettement plus tendres, pour ne pas dire complaisants. Mais qu'arrive-t-il lorsque le spectateur découvre le pot au rose ? comme toute personne qui paye sa place de cinéma ou son abonnement à une plateforme de streaming, il sera profondément déçu, et il ne se fiera plus du tout à l'opinion de ce critique.

    Toute la difficulté d'une opinion sur une oeuvre cinématographique, pour moi, c'est justement qu'elle doit être vraie, sortir du coeur, et être parfaitement objective et impartiale pour gagner en notoriété.

     

     

                                                                     En conclusion... 

    Lorsque je tombe sur ce genre de film, je ne cesse de me rappeler que derrière, c'est une équipe entière qui s'est tuée à la tâche pour donner le meilleur d'elle même, de la maquilleuse au producteur. Beaucoup ont tendance à l'oublier. 

    Au milieu de ces navets, parfois, vous avez un éclair de génie. Cela peut être une réplique d'anthologie, un acteur qui se distingue parmi ses pairs, un costume épatant. 

    Lorsque je vais jusqu'au bout de ce type de film plutôt moyen, je me dis que le film en valait quand même la peine. Il m'est déjà arrivé de sortir d'une salle de cinéma avant le terme de la projection. Alors quand je vais jusqu'au bout, j'essaye d'en tirer la moelle... J'attends toujours le lendemain ou le surlendemain pour me permettre d'avoir le recul nécessaire. Juger "à chaud" n'est jamais bon. Et j'essaye de faire une critique constructive, loin de tout aspect promotionnel. Je me dis aussi, peut être, que le scénariste ou le réalisateur rectifiera tel ou tel aspect dans sa prochaine production. La critique doit toujours être constructive pour être acceptable, j'ai parfois lu des torrents d'immondice répandus par quelques aigri(e)s ici et là.

    Alors pour moi, oui, il faut parler des navets... Mais en émettant des critiques constructives.

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  • You (Saison 2)

     

    Ce n'est pas parce que j'ai créé mon site internet de critiques cinéma que je vais pour autant arrêter celui-ci, qui compte encore de nombreuses visites. Je compte y poster bien d'autres articles, et je serai un peu plus libre sur la forme pour le faire, étant donné que mon site m'impose un certain formalisme.

    Aujourd'hui, j'ai décidé de parler de la Saison 2 de "You". Vous vous souvenez, j'avais déjà critiqué la saison 1 ici.

    Comme je viens de terminer la Saison 2, le moment est venu de livrer mon sentiment sur celle-ci.

    J'en avais déjà parlé dans ma critique de la saison 1, je trouvais que le personnage n'était pas trop taillé pour jouer le psychopathe de service. Déjà physiquement (contrairement à Dexter) mais aussi psychologiquement.

    Cette saison 2 lève le voile sur pas mal d'interrogations légitimes, en particulier dans ce fameux domaine psychologique. C'est ainsi que l'enfance de Joe resurgit de temps à autre et nous livre des informations précieuses sur son cheminement personnel.

    Joe n'est pas Dexter, mais il se "dexterise" de temps à autre, et ce n'est pas pour nous déplaire. Son obsession pour la vie des autres prend une toute autre tournure, et il arrive même à paraître sympathique, surtout quand il protège son entourage immédiat, en particulier une jeune femme naïve des griffes d'un prédateur sexuel.

    Cette saison 2 s'est avérée nettement un cran au dessus de la première saison, pour ne pas dire vraiment jouissive.

    En effet, Joe doit redémarrer complètement sa vie à zéro, faire table rase du passé et s'exiler dans une autre ville sous une autre identité...Avec toutes les contraintes techniques que cela suppose et qui sont assez bien détaillées.

    Et puis, les faiblesses de Joe avouées en off affinent la psychologie de son personnage. Peut être n'est-il pas si psychopathe qu'il en a l'air, ou du moins, peut-être souffre-t-il d'une pathologie plus proche de l'érotomanie ou du trouble obsessionnel que de la sociopathie.

    Lorsque l'on observe son comportement, il parait (du moins en apparence), très sociable et parfaitement conscient du tort qu'il peut causer aux autres...Il est donc capable d'empathie, une notion normalement complètement étrangère aux psychopathes.

    La pathologie dont il souffre vraiment peut en tout cas ouvrir une belle piste de réflexion pour le(s) scénariste(s) chargés de la saison 3...

    Tous ces éléments positifs cumulés m'amènent à reconsidérer la note de 6,5 attribuée à la première saison pour la porter à 8 pour la saison 2.

     

     YOU (SAISON 2) : 8/10

     

     

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  •  Tristesse Club (film, 2014)

     Crédit Photo et vidéo : Kazak Productions, 2L Productions, Rhône Alpes Cinéma, Canal +, Ciné +

     

     Résumé : Léo et Bruno sont deux frères qui se voient contraints de retourner dans leur ville natale pour assister aux funérailles de leur père. A cet endroit, ils font la rencontre d'une femme qui prétend être leur demi-soeur...

     

    Tristesse Club est l'une des toutes premières oeuvres du scénariste et réalisateur Vincent Mariette, dont vous pouvez consulter la courte filmographie ici.

    Pour ce premier film, Vincent Mariette a choisi de nous entraîner dans les secrets d'une famille complètement désunie et en proie au doute au sujet de la disparition de la figure paternelle.

    L'acteur Laurent Laffite-dont les talents de comédien ne sont plus à prouver-interprète une ancien gloire du tennis devenu bourrue, asociale et en pleine dérive sentimentale et financière. 

    Ses deux acolytes (l'actrice Ludivine Sagnier et Vincent Macaigne) lui donnent le change pour l'essentiel des répliques, souvent débordantes de franchise.

    Le caractère naturel des personnages et le scénario limpide permettent de rendre certaines situations vraiment croustillantes à l'écran, notamment grâce à la présence de Vincent Macaigne, impayable dans son rôle de type emprunté et mal à l'aise avec les femmes.

    Il y'a aussi un petit aspect bucolique assez délectable visuellement dans cette escapade improvisée.

    Le titre du film peut malheureusement en rebuter plus d'un ou inciter à la prudence, mais il ne faut pas s'y fier : Tristesse Club, bien que bénéficiant manifestement de moyens limités, est un met cinématographique relativement savoureux qui nous fera souvent sourire et réfléchir sur le sens du mot famille.

     

    MA NOTE GENERALE : 6/10

      

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    Wounds (film, 2019)

    Crédit Photo et Vidéo : Annapurna Pictures, Two/Two Pïctures, AZA Films

     

    Résumé : Barmaid, Will ramasse un portable égaré après une bagarre dans son bar. Il emmène le portable avec lui, et reçoit dans la nuit des textos qui évoquent un mystérieux tunnel et un livre maudit. 

      

    La découverte de ce téléphone portable et les conséquences qui en découlent attisent énormément la curiosité. Le spectateur s'attend à ce que la vérité éclate à un moment ou l'autre comme un baril de poudre...Mais en lieu et place d'une belle explosion cinématographique en guise de final, le résultat est celui d'un pétard mouillé.

    Cet échec n'est pas à mettre sur le dos des acteurs, qui sont d'ailleurs tous assez engagés, ni à chercher du côté des dialogues (acceptables) ou encore d'autres détails d'aspects visuels.   

    C'est principalement le scénario, et dans une moindre mesure le script, qui déçoivent considérablement et douchent complètement les derniers espoirs d'un clap de fin cohérent. 

    A un moment donné du scénario, situé environ à la moitié du film, un tournant radical s'opère. On se retrouve alors littéralement coincé dans un récit du genre fantastique/horreur complètement foutraque, où l'on ne distingue plus du tout la frontière entre réalité et vrai cauchemar (c'est à dire cauchemar sans queue ni tête). 

    Les seule portes de sortie pour nous, pauvres spectateurs, se résument soudainement à deux options binaires :  interrompre brutalement la projection ou poursuivre en s'interrogeant continuellement sur la santé mentale du personnage principal... Jusqu'à l'épilogue, invraisemblable, qui nous laisse encore plus désemparé.

     

    MA NOTE GENERALE 3,5/10

     

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    Aujourd’hui, j’accueille la comédienne, réalisatrice et scénariste Marion Denivan, qui s’est fait connaître sur le grand écran par des courts métrages (Beyonds The limits, une vie de chien), par des web-séries (Eleris, Warren Flamel), des longs-métrages (comme Piroulet), sans oublier ses apparitions sur les planches (dernièrement, elle était à l’affiche de la pièce «problème interne» au Théâtre du gouvernail à Paris).

    Bonjour Marion, bienvenue sur mon blog ciné !

     

    Tout d’abord, je tenais à te remercier du fond du coeur pour ton invitation au théâtre que j’ai dû décliner, la faute à un planning chargé ! Comment en-est tu venue à jouer dans cette pièce ? Pourrais-tu nous la dépeindre ? Quels souvenirs en gardes-tu ?

     

    Ce sont mes amis Roxane Tessier et Guillaume Maxime qui ont écrit la pièce ensemble et m’ont proposé de faire partie du projet. J’ai d'abord hésité car je suis plus attirée par le cinéma, puis j’ai finalement accepté avec joie et ne regrette en aucun cas ! C’est une pièce comique, déjantée, qui nous correspond à tous les 3.

    Voici le pitch:

    Alexandre, fils à papa fortuné, file la belle vie dans son appartement luxueux avec Claire et Mathilde. Invité à l’inauguration du nouveau yacht de son père: Le Yolanda, Alexandre est prié de venir accompagné d’une seule femme devant respecter à la lettre la charte familiale. Une guerre fantasque éclate alors pour savoir qui sera l’unique demoiselle au bras d’Alexandre.

    Nous l’avons joué 3 dates au théâtre du Gouvernail et ayant fait salle comble et au vu de l’engouement du public, nous avons été reprogrammés tous les mardis à 21h de janvier à mars. C'était merveilleux de partager ces 3 premières dates avec ce public ! J’ai hâte d’être en janvier pour continuer.

     

    Est-ce que tu comptes te reproduire sur les planches prochainement à Paris ou ailleurs ?

     

     

    J’ai anticipé la question ;)

    Oui, nous serons encore au théâtre du Gouvernail de janvier à mars les mardis à 21h.

    Nous avons aussi des tournées de prévues qu’on dévoilera très prochainement sur la page facebook de “Problème Interne”: https://www.facebook.com/problemeinternelapiece/

    Vous pouvez aussi avoir plus de renseignements sur le site de la troupe du Lalala: https://www.latroupedulalala.com

     

     

    J’ai vu un court-métrage (ndlr, «Une vie de chien»), dans lequel tu campes le rôle d’une SDF qui vagabonde avec son chien comme seul compagnon. Est-ce que tu as d’autres projets cinématographiques en cours actuellement ou dans un avenir proche ?

     

    J’ai écrit plusieurs courts-métrages, je cherche des productions pour le moment.

    Je viens de finir de jouer dans un court qui s’intitule “Les grands doivent parler” qui est en cours de montage, il sortira très bientôt.

    EXTRAIT "UNE VIE DE CHIEN"

     

     

    En tant que scénariste ou réalisatrice, quel est le projet qui te tient le plus à coeur ? Quels sont les barrières qui pourraient t’empêcher de concrétiser ce(s) projet(s) ?

     

    Il y a plusieurs projets qui me tiennent à coeur mais je tiens à trouver une production pour que toute mon équipe soit rémunérée, c’est une des barrières qui me bloque un peu pour le moment. Mais j’y crois !! Les deux premiers projets susceptibles de se concrétiser son deux courts-métrages dont un humoriste qui a pour cadre le paradis et l’autre plutôt dramatique qui s'intéresse aux répercussions de nos erreurs passées.

     

     

    Toujours dans la peau de la scénariste ou de la réalisatrice...Dans quel genre te sens-tu plus à l’aise et pourquoi ?

     

     

    J’ai toujours aimé les thrillers et films psychologiques (style Gone girl, L’homme idéal), je m’en inspire beaucoup. Je suis à l’aise dans ce genre de registre parce que j’aime ça tout simplement.

    Toutefois dans mes tiroirs, j’ai des projets de genres tout à fait différents.

     

    Au plaisir de te rencontrer, Marion, tu as quelque chose à ajouter ?

     

    Merci beaucoup de m’avoir permis de faire cette interview et au plaisir de te rencontrer (Peut être en janvier au théâtre du coup ?!)

    Pour mieux découvrir mon univers je vous invite à découvrir mon instagram: https://www.instagram.com/mariondenivan/

    et ma page facebook: https://www.facebook.com/marion.denivan/

    ainsi que ma bande démo en tant que comédienne: https://youtu.be/oL_V3r80ipo

    Belle journée à tous et à bientôt sur les planches ou au travers d’un écran.

    Bon courage pour la suite et merci de ton concours !

    Copyright DUQUESNE Alexandre

    Tous droits réservés

     

     

     

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