Dans le Berlin d'après guerre, la police locale doit traquer les criminels (et notamment un tueur en série) avec les moyens du bord.

Crédit photo et vidéo : NETFLIX

Le fait d'avoir choisi ce contexte historique pour développer le scénario représente déjà un coup énorme en terme d'originalité...Car imaginez-vous le travail considérable de reconstitution qu'il y'avait à fournir au niveau des décors et des costumes.

The defeated s'est aussi adjugé un casting de rêve (Michael C. Hall, Logan Marschall et tant d'autres) dont je parlerai plus tard. La mini-série a donc su fédérer autour du projet, et cela n'est guère étonnant. 

Un casting affriolant

Michael C. Hall l'avait précisé lors d'une interview : il n'accepterait pas n'importe quoi après Dexter. C'est pourquoi on l'a finalement peu vu tourner récemment. Tout juste s'est il laissé convaincre, entre autres, par une saison supplémentaire de Dexter, l'excellent Safe (voir ma critique ici), ou encore l'emblématique série "the Crown" pour incarner, excusez du peu, l'ancien président des Etats-Unis, JFK.

Sa volonté était de ne pas vouloir être marqué au fer blanc pour des rôles de tueur en série. Choix qui s'est avéré payant, puisque ses derniers tournages ont été salués unanimement par la critique. Dans the defeated, il joue le rôle d'un diplomate qui doit donner des instructions au policier américain chargé d'épauler ses confrères allemands. Rendu méconnaissable par le maquillage et les habits de l'époque, il joue assez bien ce personnage pivot aux manières aristocratiques.   

L'actrice allemande Nina Hoss (ci-contre) est la responsable "des épouvantails". (Comprenez les policiers allemands). Cette actrice a la filmographie dense s'est surtout illustrée dans "Homeland" (série) et plusieurs films remarquables. (Un homme très recherché, l'audition).

Dans cette série, elle aura l'obsession permanente de gérer son équipe dans des conditions misérables, tout en tentant, en parallèle, de savoir ce qu'est devenu son mari. Nina Hoss parvient à rendre son personnage très attachant et forme un duo attractif et vraiment complémentaire avec l'acteur canadien Taylor Kitsch.(ci-dessous)

Tournant également constamment dans des conditions de tournage que l'on imagine éprouvantes, Taylor Kitsch (True détective, shadowplay) est l'un des moteurs essentiels de cette série, voir le principal. Il campe un personnage hanté par la disparition de son frère. Ultradynamique, il est toujours prêt à en découdre et reste déterminé à aider la police berlinoise quel qu'en soit le prix.

The défeated mérite clairement tous les éloges

Totalement atypique, cette série mérite bien plus que son traitement actuel, qui me parait trop discret. Pour moi, elle réunit sans difficulté  tous les atouts pour devenir une série culte...Seul hic, le dénouement laisse une porte à peine entrouverte pour une saison 2.

Les producteurs se laisseront-ils tenter par une saison 2, quitte à prendre le risque de gâcher l'ensemble ? cela me parait vraiment peu probable. 

Tout dépendra comme toujours, de l'audience et de l'accueil de la critique (manifestement peu bavarde sur cette série). 

Le final, du domaine de l'imprévisible, est géré d'une main de maître. Une touche d'humanité, une once d'injustice et un brin de poésie viennent se poser délicatement pour refermer le couvercle de "The Defeated". Et si la marmite pouvait encore bouillir, nous ne serions pas contre. 

MA NOTE GENERALE : 8/10