• Sur quels critères noter un film ou une série ?

    C'est un article un peu particulier que j'ai décidé de rédiger aujourd'hui...Puisqu'il s'agit de vous dévoiler ma méthode de notation des oeuvres cinématographiques...

    Une note qui tombe pour une oeuvre, c'est parfois brutal, cela peut être aussi synonyme d'injustice ou de mauvaise analyse, aussi je me réfère parfois à cette grille de notation lorsque j'ai besoin d'affiner mon jugement.

    Je l'avais déjà dit dans cet article, lorsque je décide d'une note, je pense toujours au mal que s'est donnée toute une équipe pour faire aboutir ce projet à l'écran. 

    Quitte encore à me répéter, les notes sont subjectives...Elles le sont d'autant plus lorsqu'il s'agit de créations purement artistiques. 

    Roulement de tambours...Voici mon barème de notation personnel :

     

    SCENARIO (comme tout le monde, un scénario original ou bien amené a tendance a plus me plaire) : /5

     

    DECORS (comprend "l'ambiance créée") : /5

     

    INTERPRETATIONS (toutes les interprétations) : /5

     

    REALISATION (aspects visuels et sonores inclus, effets spéciaux compris) : /5

     

    Le tout est divisé par deux, pour aboutir à une note finale sur 10.

     

    Un scénario comprenant plus d'effets spéciaux n'a pas plus de chances de me plaire, tout dépend surtout de la conjugaison de tous les facteurs mentionnés plus haut, et du "feeling" ressenti vis à vis de l'ensemble.

    J'ai assez bien noté, par exemple, "si je ne t'avais pas rencontrée" (voir ici), qui était une remarquable série espagnole parlant du voyage dans le temps d'un homme ayant perdu sa femme, mais qui ne comptait quasiment pas d'effets spéciaux.

    A contrario, Mortal Engine (voir ici) a seulement été noté 5,5/10 alors qu'il comprenait d'impressionnants effets spéciaux.

     

    Enfin, dans l'absolu, je ne regarde pas forcément un film ou une série avec le but systématique de la noter. Je pense que  c'est important de le mentionner... Si c'était perpétuellement le cas, cela m'ôterait tout plaisir de visionnage. Je suis avant tout simple spectateur qui apprécie le cinéma et l'écriture...J'aime à peu près tout, du petit film français au blockbuster américain. Mais vous l'aurez certainement remarqué, j'ai un certain penchant pour les oeuvres de SF, de fantastique, sans oublier les films d'horreur ou les thrillers !

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    Girl's Expérience (Saison 2).

     

     

    Histoire 1 Erica/Ana

    On retrouve dans cette saison l'actrice qui interprète Marcella (Anna Friel) dans une série que j'avais déjà eu l'occasion de commenter ici.

    Disponible sur Amazon prime, cette seconde partie de saison de Girl's Expérience n'est franchement pas au niveau de la première qui titillait, par moment, le légendaire film Basic Instinct. (voir ici ma critique).

    Cette seconde saison est essentiellement orientée vers les fantasmes d'un couple lesbien, dont nous suivons la trajectoire (chaotique et déviante) de la rencontre à l'évolution de leur couple ... Tout semble bon à prendre pour étaler des scènes de sexe, parfois perverses ou clairement pornographiques.

    Le scénario navigue dans le brouillard le plus complet, sans ligne directrice clairement définie. 

    Il y'a juste une infime corrélation avec la première saison, l'une des deux étant escort girl.

    Les personnages ne sont pas assez travaillés, l'aspect psychologique trop souvent écarté, et même si c'est assez bien joué, on en vient à plaindre les deux actrices qui se sont retrouvées dans cet exercice totalement dénué d'intérêt pour leurs carrières respectives.

    L'une des choses que l'on peut également regretter est l'absence totale d'humour, ce qui aurait donné un côté pétillant à cette saison, et la repique des décors de la saison 1. 

    Je n'ai donc pas poursuivi jusqu'au bout, et si j'avais dû mettre une note, probablement aurait-elle été proche de 4/10 compte tenu des lacunes de cette histoire.

     

    Histoire 2 Bria

    Cette histoire s'oriente vers une direction radicalement différente. Ici, nous suivons le parcours d'une femme qui était probablement escort girl par le passé. L'héroïne est contrainte de travailler étroitement avec la police et de changer complètement d'identité et de cadre de vie. 

    Elle est ainsi complètement "reformatée" et doit subir divers entraînements (parfois éprouvants) pour satisfaire aux exigences de sa nouvelle vie. 

    Beaucoup de questions se pose non seulement sur son parcours avant cette étape mais aussi et surtout et sur l'intérêt de cette nouvelle vie, ce qui rend cette saison relativement intéressante sans pour autant être être vraiment palpitante.

    Malgré son talent évident, l'actrice Carmen Ejogo* peine fortement à faire resurgir le côté glamour de la première saison...Mais l'on adhère quand même à cette démarche de scénario, qui renouvelle un peu la série.

    Le tout est assez appréciable, mais cela aurait pu être bien mieux. Une note de 6/10 pour cette deuxième histoire n'est pas imméritée. 

    * Ci-dessous l'actrice Carmen Ejogo.

    Girl's Expérience (Saison 2 et 3).

     

     

     

    NB : Je vous rappelle que vous pouvez également suivre mes écrits sur http://gestiondevie.over-blog.com/

     

     

     

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  • Je suis de la génération de la dernière séance. Oui, je sais, je suis vieux ou mûr pour certains (sic). A l'époque de la dernière séance, Eddy Mitchell étalait sa culture cinématographique dans une bonne vieille salle de ciné qui fleurait bon le popcorn et autres "mets" sucrés/salés ensachés.

    Après,un descriptif souvent très détaillé, nous avions ensuite le droit au must de la soirée, qui allait du film de guerre au western spaghetti... Le tout donnait formidablement envie de retrouver l'ambiance d'une salle de ciné. A cette période, les jeunes squattaient littéralement les salles qui étaient parfois devenues des lieux de drague...

    Et aujourd'hui, quel avenir pour les cinémas ? Petite synthèse de la situation actuelle, auréolée de quelques chiffres clés et d'une conclusion personnelle.

     

    La fréquentation des salles de cinéma/typologie du public

     

    Les très jeunes (18/24 ans) délaissent aujourd'hui le cinéma au profit des plates-formes de streaming, comme le souligne cet article du figaro ou celui-ci, de Télérama.

    Les raisons de cette désertion ? le prix des places est souvent évoqué, lui qui avoisine les 10 euros (source ici). Lorsque l'on compare les prix d'un abonnement mensuel Netflix ou Amazon, effectivement, la question peut légitimement se poser avec un budget serré (8 euros pour un écran sur Netflix, 50 euros à l'année pour Amazon prime)

    La moyenne d'âge des clients des salles a tout simplement mécaniquement augmenté, pour être de 30 ans aujourd'hui. Les plus de 50 ans représentent quasiment la moitié des clients des salles de cinéma (44%)

    Et la fréquentation des salles obscures en France, dans tout ça ? Elle ne faiblit pas et s'améliore même (source ici) pour atteindre des sommets depuis 53 ans.

     

    Que vont voir les spectateurs au cinéma ?

     

    Essentiellement des films américains (+32% en 2019, source ici). Mais pas seulement. Le cinéma français peut s'enorgueillir de partager 35% des parts de marché des films visionnés dans les salles, soit une baisse de quelques points depuis 2018.

    Inutile de dire que nous avons une fâcheuse tendance à nous faire manger par les américains et les anglo-saxons dans les films d'action ou de guerre en particulier (exception faite ces dernières années du chant du loup).

    A noter que dans les cinq premières places des productions françaises de 2019 figure la Vie Scolaire (1,8 Millions d'entrées)...Tamara Kozo (que j'avais interviewée ici) s'était alors chargée du casting.

     

    BILAN/CONCLUSION 

     

    Dans ces conditions, l'avenir des cinémas de l'hexagone n'apparaît pas mauvais, loin s'en faut. Il n'est pas étonnant d'en voir sortir de terre ici et là.

    Pour autant, il n'y pas vraiment de quoi se réjouir pleinement de ce succès relatif, l'accès au cinéma devenant nettement trop cher pour certaines catégories de la population.

    Par nature, le cinéma devrait être accessible à tous, or, il l'est de moins en moins. La culture ne doit pas devenir un privilège ou une chasse gardée. En outre, les salles devraient varier leurs offres (en particulier en 3D) et leurs abonnements afin de diversifier le public qui a fortement tendance à prendre de l'âge.

     

     

     

     

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  • Les artistes doivent-ils prendre position sur tout ?

    Cela fait maintenant plus de 2 ans que je tiens ce blog à jour, soit à peu près autant pour mes comptes twitter et Facebook qui ont été créés pour soutenir médiatiquement ce blog.

    Comme je suis parti du néant (aucun contact dans le milieu dit du "show business"), il a fallu que je cravache un peu pour me tailler une très modeste place dans le milieu artistique, et plus particulièrement sur Facebook...L'heure est venue de pousser un petit coup de gueule. 

     

    Je sais que cela ne fera pas forcément plaisir à tout le monde, mais j'assume. Il n'existe pas de code de déontologie ou d'ordre chez les artistes, et c'est parfois bien dommage. Pourtant, il en existe dans de nombreuses professions : avocats, médecins, etc...

    Ainsi, lorsque l'un des membres de ces dernières professions dépasse "les bornes", il peut ainsi faire l'objet de sanctions par ses pairs, sanctions allant du simple avertissement à la radiation.

    Rien de tout cela chez les artistes, qui par essence, demeurent libres de s'exprimer sur tout et n'importe quoi. D'un côté, cela leur garantit une totale liberté de parole en leur nom, probablement tirée de la liberté d'expression dans le champs artistique...Mais de l'autre, cela donne parfois lieu à des abus, des jugements infondés, des prises de position incroyablement partiales.

    De temps en temps, l'on assiste à de beaux élans de solidarité, comme ce fut le cas dernièrement pour les incendies en Australie.

    Plus souvent, ces derniers mois, j'ai pu observer des torrents de critiques s'abattre sur le travail de la police, des magistrats, des élus. C'est manifestement à la mode et assez facile. Pour ces gens qui se permettent de juger ainsi sans connaitre les difficultés de ces professions et leur utilité quotidienne, il faudrait organiser une journée "vis ma vie", ce qui permettrait sans doute au moins qu'ils adoucissent leur jugement.

    Je vais être clair : je n'aime pas les amalgames. Non, tous les policiers ne sont pas ultra-violents, tous les élus ne sont pas corrompus ou incompétents, tous les magistrats ne sont pas laxistes. Voilà, c'est dit. 

    Et qu'on se le répète bien dans le milieu artistique ou ailleurs : jamais je ne cautionnerai des personnes qui salissent par de quelconques moyens des professions nobles, si talentueux ou puissants soient-ils.

    Il apparaît très clairement, pour moi, que les artistes ne peuvent pas prendre position à la hâte sur tout et n'importe quoi. Déjà parce qu'ils engagent leur nom...Et risquent ainsi de se voir parqués dans "des cases" trop facilement ou de se voir reprocher de ne pas avoir balayé devant leur porte avant de parler. (En effet, certains ne s'appliquent pas à leur vie privée la morale qu'ils prêchent aux autres). 

    Mais aussi et surtout parce que la plupart des personnes, aujourd'hui, me semblent de plus en plus attachés au respect d'une certaine éthique. J'ai beaucoup de respect pour les artistes engagés de tout bord, mais l'artiste ne doit pas tomber dans les travers des jugements à l'emporte-pièce. 

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    The Man In The High Castle (Saison 4)

     

    Cette saison 4 a un petit goût d'amertume. Avant de la visionner, j'ai su que c'était la dernière. Alors forcément, quand vous avez aimé absolument tout ce que vous a montré cette série jusqu'à présent, vous espérez un final épique.

    Des films ou des séries sur le sujet brûlant du nazisme, il en existe énormément. La plupart sont décevants quand ils ne s'inscrivent pas strictement dans le contexte de la seconde guerre mondiale ou la recherche des meurtriers de masse (menées parfois bien plus tard).

    Est-ce à dire que les oeuvres de SF sur le nazisme sont d'emblée vouées à l'échec ? je ne le pense pas...Mais clairement, il faut déjà dégager un budget énorme pour recréer un univers dérivé du national socialisme dans une autre période temporelle.

    Une fois ce budget obtenu, encore faut-il le dépenser utilement et surtout, avoir une bonne histoire à raconter... Et c'est rarement le cas, sauf pour cette série unique en son genre. 

    La saison 4 nous révèle la vraie nature des personnages principaux. Sans spoiler, les antihéros comme le reichmarshall John Smith ou les inclassables comme l'antiquaire Robert Childan devront faire des choix cruciaux...tout comme la femme du reichmarshall ou Juliana, contraintes elles aussi à prendre des décisions au moins aussi délicates.

    Le portail temporel découvert permet toutes les supputations possibles et une certaine régénérescence de la saison, sans que sa présence ne ridiculise la série...Je dirais même qu'au contraire, son existence bonifie cette ultime saison, avec les questions que peuvent se poser légitiment tous les fans de cette série sur le final : John Smith va-t-il fuir dans ce monde parallèle pour retrouver son fils ? Si, oui, le fera-t-il avec femme et enfants ? Juliana peut-elle revenir dans l'univers de John Smith ? Si oui, que viendra-t-elle y faire ?

    Cette saison 4 se dévore à la vitesse de la lumière...Car oui, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va arriver à Juliana, à la rebellion noire communiste et à John Smith et consorts. En ce qui me concerne, le final a été une grosse déception. Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi noirâtre et à certains virages malsains pris par quelques personnages principaux, sans les nommer directement. J'aurais aimé qu'il y'ait des échappatoires pour quelques personnages, mais le scénariste en a décidé autrement.

    Adieu à l'acteur Rufuss Sewell, qui a trouvé ce rôle à la hauteur de son talent. J'ai cherché, cherché vainement à revoir l'une de ses prestations dans un film quelconque, mais ses apparitions semblent être aussi rares que celles des éléphants roses. Gageons que nous le reverrons bientôt dans une production quelconque, tout comme Alexa Davalos (Juliana).

     

    MA NOTE (SAISON 4) : 6,5/10 

    The Man In The High Castle (Saison 4)

     

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