• The Last Kingdom (série, 2015)

    Crédit photo et Vidéo : Netflix BBC Two, BBC América

     

    Résumé Au XI ème siècle, l'Angleterre est sous le joug des Danois, qui contrôlent la quasi-totalité du pays. Le royaume du Wessex, situé dans le sud du pays, est le seul à ne pas être encore tombé entre leurs mains. Alors que la bataille pour cette dernière parcelle de territoire s'annonce, Uthred (fils d'un noble saxon, mais recueilli par des danois et élevé par eux) va devoir choisir son camp.  

     

    Il s'agit d'une adaptation à l'écran d'une série de romans historiques ("The saxons stories", de Cornwell).

    Je ne peux pas vraiment juger de la différence de qualité entre ces écrits et leurs retranscriptions à l'écran (ne les ayant pas lus, inculte que je suis sarcastic).

    Cependant, j'ai trouvé que c'était une série complètement décoiffante qui mériterait son rang parmi les plus beaux récits historiques moyenâgeux, du moins de ce que j'ai pu en voir dans la Saison 1.

    Il y a tout d'abord cette histoire singulière et douloureuse du personnage principal (Uthred) que nous suivons dans son périple et que le sort n'épargne jamais...Celui-ci est fabuleusement interprété par l'acteur allemand Alexander Dreymon, lequel était un parfait inconnu dans le milieu du cinéma avant ce rôle.

    Deuxième "effet de souffle", la qualité de prise de vue des paysages (chevauchées filmées par des drones?) , le soin apporté aux costumes/décors ou encore la magnificence des combats. Par souci de crédibilité, ces derniers sont d'ailleurs parfois d'une grande violence, inutile de préciser que certaines scènes sont déconseillées aux personnes sensibles.

    Maniée avec habileté dans les moments cruciaux, la musique gaélique ensorcelante nous replonge aisément dans le contexte historique.

    Aussi lyrique qu'épique, cette série me parait quand même prédestinée à un public masculin, et-ce pour deux raisons essentielles :  les personnages féminins n'occupent souvent que des rôles secondaires ou insignifiants, et les scènes de combats ou de pillages sont assez fréquents. 

    Une saison 4 a été commandée par Netflix en décembre dernier (voir ici)

     

    MA NOTE (SAISON 1) : 8/10

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    You (Série, 2019)

    Crédit Photo et Vidéo : Netflix, Berlanti Productions, Alloy Entertainment, A§E Studios, Warner Horizon Télévision

     

    Résumé : Joe est le gérant d'une librairie située à New-York. Il s'éprend d'une jeune et jolie jeune fille qui fréquente sa librairie, Beck. Il partage avec elle son goût pour les lettres. Mais cette romance vire à l'obsessionnel pour lui, au point de scruter les moindres faits et gestes de sa nouvelle dulcinée... 

     

    Un personnage psychopathe dont nous percevons la voix off (reflet de ses pensées), un brin manipulateur avec un goût prononcé pour l'intrusion dans la vie des autres...Cela ne vous rappelle rien ? le souvenir de ce personnage emblématique qu'était Dexter est encore vivace.

    Dans le cas présent, notre psychopathe de service est un peu moins bien loti socialement que son prestigieux clone du FBI puisqu'il a trouvé son épanouissement dans une bibliothèque.

    D'un point de vue comportemental, notre rat de bibliothèque affirme encore des différences notables : ses cibles sont majoritairement des femmes, il n'est pas sportif pour deux sous, et peut être pris de nausées ou de vomissements à l'idée d'accomplir certains actes morbides.

    Mon sentiment, c'est que l'acteur n'était pas adapté à ce rôle, surtout physiquement. Peut être est-ce dû à ses répliques, ses valses-hésitations ou encore sa façon de se vêtir, mais il manque constamment ce petit quelque chose pour qu'il puisse captiver.

    A mon sens, nous avons ici un cas particulier : le scénario est vraiment intéressant, l'acteur principal manque un peu de volume dans son jeu de psychopathe, tandis que les personnages secondaires sont tellement superficiels qu'ils ne suscitent guère mieux qu'une légère sympathie.

    En somme, pour moi, une série qui ne doit son salut qu'à la singularité de son scénario et de son script, et qui verse souvent beaucoup trop dans le superficiel et/ou l'insouciance. (peut être pour se différencier des autres séries dédiées aux tueurs en série ?)

     

    MA NOTE GENERALE  (saison 1) : 6,5/10

     

     

     

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    Docteur Foster (série, 2015)

    Crédit photo et vidéo : BBC ONE

     

    Résumé : Gemma Foster est une doctoresse comblée, qui vit dans un pavillon cossu avec son mari et son fils. Mais Gemma commence à avoir des doutes sérieux sur la fidélité de son mari, et ses doutes vont se confirmer peu à peu, la plongeant dans un abîme sentimental.  

     

    Série très terre à terre, qui présente la particularité de bien retransmettre son atmosphère grave au public. Tout y est en effet très "premier degré" et il ne faudra jamais en attendre un quelconque type d'humour. 

    La thématique a beau être assez commune (une femme qui découvre qu'elle est trompée), les personnalités de cette femme et de son conjoint sont suffisamment attractives pour que l'opération séduction auprès du spectateur puisse commencer.

    Dès les premiers épisodes, le charme opère d'autant mieux que l'émotion est facilement perceptible et compréhensible, et quiconque a déjà vécu ce genre de situation s'identifiera forcément à l'un ou l'autre (l'infidèle ou le conjoint trompé).

    Cette famille qui se déchire compte aussi un enfant, c'est d'ailleurs l'un des aspects essentiels de ce mélodrame qui n'est jamais négligé.

    L'on se demande assez rapidement où peut bien mener une histoire aussi banale...Mais les cadrages en contre-plongée des visages dans les moments cruciaux et la bande sonore taillée sur mesure achèvent de nous convaincre de l'intérêt à porter à cette histoire, loin de la comédie à l'eau de rose.

    Les acteurs n'ont pas spécialement été choisis pour leur plastique ou leur notoriété, ce qui n'empêche pas qu'ils soient particulièrement performants.

     

    MA NOTE GENERALE : 7,5/10

     

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    Dix pour cent (série, 2018)

     Crédit photo et vidéo : Mon Voisin Production, Mother Production, Ce qui me meut, France Télévisions

     

    Résumé :  la vie de l'agence parisienne artistique ASK, chargée de représenter les intérêts d'acteurs célèbres, à travers la vie professionnelle et privée d'un groupe de 8 personnages. 

     

    Portrait au vitriol du milieu de la cinématographie...Ici, tout le monde ment à tout le monde : dans l'absolu, les agents espèrent faire leur commission (10% du cachet d'un acteur, d'où le titre). Cette dernière doit toujours être la plus importante possible lorsque les agents placent l'un de leur poulain dans un tournage. Pour mettre en relation les producteurs et les acteurs et toucher cette fameuse "com", tous les coups sont permis, sans aucune limite.

    Les acteurs ne sont pas épargnés non plus par la satire : pour obtenir un rôle quelconque ou de meilleurs conditions de tournage, cette production nous fait comprendre que certains sont aussi prêts à tout.

    C'est désolant, parfois attendrissant et aussi désopilant. Tout y passe : caprices de stars, révélations inattendus des paparazzis, conflits latents dans le milieu du show business, dérapages dans la vie privée avec des incidences sur la vie professionnelle, tentations de l'appât du gain à tous les étages...Sans oublier aussi, les comportement fantaisistes et les lubies d'artistes en tout genre.

    L'autodérision est omniprésente, et comme de nombreux acteurs se sont prêtés au jeu et pas des moindres (Citons pêle-mêle Camille Cotin, Line Renaud, Julie Gayet, Laura Smet, Gilles Lellouche !), nous sommes en droit de nous demander si ce n'est pas une sorte de catharsis générale du cinéma français.

    Sans pincettes avec les pratiques du milieu cinématographique, bien interprétée à tous les échelons et vraiment caustique, cette série est une respiration profonde et inespérée dans le cinéma français.

     

    * MA NOTE GENERALE (Saison 1) : 7,5/10 

     

     

     

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    Counterpart (Série, 2018)

    Crédit photo et vidéo : Starz, OCS Max

     

    Résumé : Howard Silk est employé à des tâches subalternes dans un bâtiment berlinois de l'ONU. Sa carrière est au point mort et sa femme est dans le coma...Mais sa vie va changer : il va découvrir que sous le bâtiment où il travaille, se cache un portail vers une sorte de monde parallèle où chacun d'entre nous possède un double de lui même...

     

    Une série qui peut apparaitre un peu tristounette ou austère au premier abord. En effet, l'on ne compte plus les bâtiments gris et peu engageants, les conditions météorologiques capricieuses (Pluie/brouillard/nuit/temps couvert), les accessoires et costumes classiques et sombres. Le but recherché est de nous rappeler l'atmosphère de la guerre froide, et c'est plutôt réussi, notamment en optant pour BERLIN comme lieu de tournage.

    Le personnage principal a la soixantaine "bien tapée" (Howard Silk interprété par l'acteur J.K Simmons), ce qui nous change un peu des bellâtres au corps d'Apollon généralement mis en avant dans la plupart des séries de ce type. 

    Il y'a de l'action, de l'espionnage, du contre-espionnage entre deux univers parallèles qui malheureusement se différencient trop peu...Il est assez courant de se demander, au hasard des scènes, où se situe exactement l'action (notre monde actuel ou l'autre ?) et qui est concerné. (l'être original ou "son double" ?)

    Le scénario se développe sur un tempo relativement lent,  ce qui ne l'empêche pas de surprendre régulièrement dans la plus grande simplicité, sans artifices visuels.

    Cette dernière caractéristique est un peu une constante de la saison 1 de cette série, qui a préféré nous intéresser au "vécu" des personnages principaux, quels que soient leurs mondes respectifs.

    Côté interprétations, les acteurs, J.K. Simmons en tête, font preuve d'une grande capacité d'adaptation.

    A mi-chemin entre James Bond pour l'élégance de sa partie action/espionnage et Derrick pour cette sobriété si habilement cultivée, Counterpart est une série de caractère qui prend son temps et sait ménager le spectateur.

     

    * MA NOTE GENERALE (SAISON 1) : 6/10

    * Dorénavant, les séries seront notées par saison, afin de mieux juger de leur qualité.

     

     

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