• You (Saison 2)

     

    Ce n'est pas parce que j'ai créé mon site internet de critiques cinéma que je vais pour autant arrêter celui-ci, qui compte encore de nombreuses visites. Je compte y poster bien d'autres articles, et je serai un peu plus libre sur la forme pour le faire, étant donné que mon site m'impose un certain formalisme.

    Aujourd'hui, j'ai décidé de parler de la Saison 2 de "You". Vous vous souvenez, j'avais déjà critiqué la saison 1 ici.

    Comme je viens de terminer la Saison 2, le moment est venu de livrer mon sentiment sur celle-ci.

    J'en avais déjà parlé dans ma critique de la saison 1, je trouvais que le personnage n'était pas trop taillé pour jouer le psychopathe de service. Déjà physiquement (contrairement à Dexter) mais aussi psychologiquement.

    Cette saison 2 lève le voile sur pas mal d'interrogations légitimes, en particulier dans ce fameux domaine psychologique. C'est ainsi que l'enfance de Joe resurgit de temps à autre et nous livre des informations précieuses sur son cheminement personnel.

    Joe n'est pas Dexter, mais il se "dexterise" de temps à autre, et ce n'est pas pour nous déplaire. Son obsession pour la vie des autres prend une toute autre tournure, et il arrive même à paraître sympathique, surtout quand il protège son entourage immédiat, en particulier une jeune femme naïve des griffes d'un prédateur sexuel.

    Cette saison 2 s'est avérée nettement un cran au dessus de la première saison, pour ne pas dire vraiment jouissive.

    En effet, Joe doit redémarrer complètement sa vie à zéro, faire table rase du passé et s'exiler dans une autre ville sous une autre identité...Avec toutes les contraintes techniques que cela suppose et qui sont assez bien détaillées.

    Et puis, les faiblesses de Joe avouées en off affinent la psychologie de son personnage. Peut être n'est-il pas si psychopathe qu'il en a l'air, ou du moins, peut-être souffre-t-il d'une pathologie plus proche de l'érotomanie ou du trouble obsessionnel que de la sociopathie.

    Lorsque l'on observe son comportement, il parait (du moins en apparence), très sociable et parfaitement conscient du tort qu'il peut causer aux autres...Il est donc capable d'empathie, une notion normalement complètement étrangère aux psychopathes.

    La pathologie dont il souffre vraiment peut en tout cas ouvrir une belle piste de réflexion pour le(s) scénariste(s) chargés de la saison 3...

    Tous ces éléments positifs cumulés m'amènent à reconsidérer la note de 6,5 attribuée à la première saison pour la porter à 8 pour la saison 2.

     

     YOU (SAISON 2) : 8/10

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  •  

    Wounds (film, 2019)

    Crédit Photo et Vidéo : Annapurna Pictures, Two/Two Pïctures, AZA Films

     

    Résumé : Barmaid, Will ramasse un portable égaré après une bagarre dans son bar. Il emmène le portable avec lui, et reçoit dans la nuit des textos qui évoquent un mystérieux tunnel et un livre maudit. 

      

    La découverte de ce téléphone portable et les conséquences qui en découlent attisent énormément la curiosité. Le spectateur s'attend à ce que la vérité éclate à un moment ou l'autre comme un baril de poudre...Mais en lieu et place d'une belle explosion cinématographique en guise de final, le résultat est celui d'un pétard mouillé.

    Cet échec n'est pas à mettre sur le dos des acteurs, qui sont d'ailleurs tous assez engagés, ni à chercher du côté des dialogues (acceptables) ou encore d'autres détails d'aspects visuels.   

    C'est principalement le scénario, et dans une moindre mesure le script, qui déçoivent considérablement et douchent complètement les derniers espoirs d'un clap de fin cohérent. 

    A un moment donné du scénario, situé environ à la moitié du film, un tournant radical s'opère. On se retrouve alors littéralement coincé dans un récit du genre fantastique/horreur complètement foutraque, où l'on ne distingue plus du tout la frontière entre réalité et vrai cauchemar (c'est à dire cauchemar sans queue ni tête). 

    Les seule portes de sortie pour nous, pauvres spectateurs, se résument soudainement à deux options binaires :  interrompre brutalement la projection ou poursuivre en s'interrogeant continuellement sur la santé mentale du personnage principal... Jusqu'à l'épilogue, invraisemblable, qui nous laisse encore plus désemparé.

     

    MA NOTE GENERALE 3,5/10

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • Unbelievable (série, 2019)

    Crédit Photo et vidéo : NETFLIX

     

    Résumé : Marie Adler est une jeune femme défavorisée qui peine à se réinsérer. Une nuit, elle appelle la police pour un viol qu'elle aurait subi dans la nuit. Devant les doutes de sa famille d'accueil sur sa santé mentale et le manque de preuve concrètes du viol, les policiers classent l'affaire et Marie se retrouve inculpée pour fausse déclaration. Quelques années plus tard, l'inspectrice Duvall enquête sur des faits similaires commis dans un autre état, et s'aperçoit qu'au moins un autre cas du même genre a été signalé dans un district voisin...De fil en aiguille, l'inspectrice Duvall devra coopérer avec l'inspectrice Rasmussen pour retrouver le coupable de ces viols qui semble connaître toutes les techniques pour échapper à la police...

     

    Le premier marqueur de cette série est de vouloir s'intéresser à un violeur relativement insaisissable, et non pas à un tueur en série comme il est coutumier de le faire. Deuxième idée magistrale et relativement peu courante, les personnes chargées d'enquêter sont deux femmes dont les caractères divergent au moins autant que leurs visions respectives de l'enquête.

    Unbelievable semble bien plus proche de la réalité du travail "des fédéraux" que n'importe quelle autre série du même genre, en divulguant un catalogue impressionnant, et parfois curieux, d'obstacles aux enquêtes...

    En effet, outre la psychologie des victimes et les pressions parfois pesantes de leur entourage direct, "les fédéraux" vont voir s'accumuler bien d'autres contraintes, notamment matérielles (logiciels inadaptés), géographiques (chaque comté ou état travaillant dans "son coin"), ou encore de droit (difficulté d'obtention de mandats de perquisition, par exemple).

    La partie s'annonce donc serrée, d'autant que le violeur est particulièrement précautionneux et laisse très peu d'indices derrière lui. 

    Kaitlyn Dever est vraiment émouvante dans le rôle de Marie Adler, elle représente une sorte de point d'ancrage permanent à cette histoire, en revenant régulièrement dans le récit à l'occasion de parenthèses.

    Quant aux deux inspectrices (dignement représentées à l'écran par Toni Collette et Merrit Wever), elles accomplissent ni plus ni moins que leur devoir, parfois dans le doute et le stress, mais le plus souvent avec conviction. 

    Scénario royal et imprévisible, interprétations impressionnantes de justesse et cadrages aux petits oignons. N'en jetez plus. Sûrement la perle du moment pour ceux qui aiment les thrillers et les enquêtes policières.

     

    MA NOTE GENERALE (saison 1) : 8/10 

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • Marcella (série, 2016)

     

    Crédit Photo et vidéo : ITV, NETFLIX

     

    Résumé : L'enquêtrice Marcella reprend du service après avoir été contactée par la police au sujet d'un sérial-killer qui sévissait il y'a 11 ans. Parallèlement, elle doit gérer une séparation difficile.

     

    Marcella est une femme simple dont l'on appréciera forcément le côté très humain, loin des calculs en tout genre.

    Elle l'est d'autant plus qu'elle est atteinte d'une forme d'amnésie (dévoilée en tout début de premier épisode, je ne "spoile" donc pas) qui vous vous en doutez bien, est fortement handicapante pour une femme flic.

    Ce qui me dérange le plus, c'est cette mode bien installée dans les séries de ces dernières années d'ajouter une pathologie plus ou moins grave au personnage central, qui est par ailleurs souvent un agent de police.

    Je peux ainsi citer au moins quatre séries qui incluent plus ou moins cette caractéristique majeure pour le personnage clé  : Babylon Berlin, Blindspot, Absentia, Frankenstein Chronicles. En l'espèce, il s'agit d'une pathologie relative à la mémoire, ce qui nous rapproche clairement d'Absentia ou de Blindspot (sans le rythme effréné d'enquête).

    Mais revenons-en à Marcella, qui doit faire face à un divorce douloureux avec deux enfants pris dans la tourmente de cette séparation, ce qui la rend encore plus sympathique aux yeux du public, outre le fait qu'elle n'est pas spécialement mise en valeur dans son rôle (surtout vestimentairement).

    Outre l'actrice britannique Anna Friel qui interprète Marcella avec une facilité déconcertante, les cinéphiles avertis reconnaîtront certainement une belle brochette d'acteurs anglo-saxons, dont deux se sont illustrés dans des seconds rôles de la série Counterpart (les acteurs Nicholas Pinnock etHarry Lloyd).

    Le scénario est plutôt enlevé, parfaitement compréhensible et justement dosé en rebondissements. Ne comptez pas voir les derniers exploits technologiques de la police scientifique ou des explosions à tout bout de champs : cette série compte de l'action, certes, mais elle se sert surtout de tous les ressorts classiques d'un bon thriller.

     

    MA NOTE GENERALE (1ère saison) : 7/10 

    (2ème saison) : 8/10

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It

  • The Frankenstein Chronicles (2015)

    Crédit Photo et Vidéo : Canal +, Itv, Netflix

     

    Résumé : En 1827, à Londres, l'inspecteur John Marlott est chargé d'enquêter sur la découverte d'un cadavre entièrement composé de corps différents retrouvé sur le bord de la Tamise.

     

     

    Ce qui choque au premier abord dans cette série télévisée britannique, c'est tout d'abord la crasse de Londres au XVIIIème siècle.

    Cette immersion est brutale et vous saisit d'effroi lorsque vous vous penchez sur les conditions de vie épouvantables des habitants de la capitale britannique à l'époque. 

    De ce cloaque surgit une lumière, un soupçon d'humanité et d'espoir de justice en la personne de l'inspecteur John Marlott, chargé d'enquêter ("à l'ancienne", vous vous en doutez bien) sur la découverte d'un cadavre retrouvé au bord de la tamise et recomposé de toutes pièces.

    Notre héros doit lui même chasser ses propres démons intérieurs, combattre une maladie qui le ronge (maladie vénérienne) et par dessus le marché, il doit constamment composer avec le pouvoir politique, très sensible à l'opinion populaire.

    John Marlott m'a vaguement rappelé l'inspecteur suédois Wallander, d'abord parce qu'il a le même âge et  quasiment le même physique, mais aussi parce qu'il semble systématiquement marcher sur des charbons ardents du fait de son opiniâtreté. 

    L'acteur Sean Bean, qui incarne cet inspecteur tenace, pourrait tout aussi bien remplacer Wallander, sa capacité à nous séduire à l'écran resterait la même : son côté naturel et authentique nous fait accrocher à l'histoire sans forcer.

    Comme les autres acteurs fournissent aussi de bonnes prestations, que les décors (parfois sordides) sont visuellement très réussis et que l'atmosphère est parfois irrespirable, tout cela se boit comme du petit lait, même si tout n'est pas parfait (loin s'en faut). Fortement déconseillé aux plus sensibles.

     

    MA NOTE GENERALE (saison 1): 6/10

    Saison 2 : 6,5/10

     

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Pin It




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique